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Le storytelling en formation
Transmettre du savoir grâce aux histoires… un vaste sujet !
Souvent associé aux sujets communicationnels et notamment publicitaires, le storytelling est moins connu pour son utilisation en pédagogie. Et pourtant, il est de plus en plus utilisé aussi bien en présentiel qu’en distanciel (Digital Learning) pour dynamiser des contenus et rendre les formations plus immersives.
- Mais concrètement, qu’entend-on par storytelling ?
- Qu’apporte-il en formation ?
- Comment l’utiliser ?
« Raconte-moi une histoire » !
Technique pour accrocher l’attention ou simple manière de parler ? Le storytelling est un processus qui permet de « raconter une histoire » (story = histoire ; telling = raconter). En français, il s’agit donc de “communication narrative”.
Mais « raconter une histoire » … n’est-ce pas destiné aux enfants ? Détrompez-vous ! Dans notre vie quotidienne, nous sommes sans cesse confrontés au storytelling.
Prenons l’exemple des publicités ! Qui ne s’est jamais laissé porter par la magie des publicités de Noël de grandes marques de cosmétiques ? Et qui n’a pas été inspiré par ce chef d’entreprise qui vous raconte l’origine de son succès ?
La communication narrative permet de faire passer des messages, de capter l’attention d’un public, de susciter son intérêt, et va ainsi faciliter la mémorisation.
N’est-ce pas l’objectif d’une formation que de permettre aux apprenants d’acquérir de nouvelles compétences et connaissances en maximisant la rétention d’informations ?
Pourquoi le storytelling en formation ?
Le storytelling, grâce aux émotions suscitées, permet de transmettre une idée à un public et ainsi facilite sa compréhension et son appropriation.
En captant l’attention de l’apprenant (rappel d’émotions, travail des sens…), le storytelling permet de le mettre dans les meilleures dispositions. Ces émotions favorisent le processus de mémorisation (activation du circuit de la récompense, renforcement positif). On aura donc une meilleure rétention des informations si l’on génère des souvenirs concrets : émotions, scène, personnage…
En pédagogie donner du sens et contextualiser une information permet de mieux la mémoriser. La règle s’applique également en formation professionnelle. Le storytelling permet surtout de créer de l’engagement et ce dès les premières secondes !
Quelques exemples de storytelling dans les formations TAKOMA :
Un client du secteur de l’aéronautique nous sollicite pour une formation d’Onboarding.
- Cible apprenants : tous les collaborateurs
- Objectifs de la formation : intégration des nouveaux arrivants
- Proposition de storytelling : l’apprenant intègre une mission à bord d’une fusée durant laquelle il devra résoudre des énigmes, répondre à des questions. L’immersion dans cet univers sert de fil rouge pour découvrir les différents contenus.
Une marque de luxe nous sollicite pour le lancement d’un nouveau parfum.
- Cible apprenants : conseillers de vente
- Objectifs de la formation : présenter une fragrance inédite
- Proposition de storytelling : l’apprenant est plongé au cœur de la composition du parfum. L’univers créé lui permet de rêver et de s’évader. On crée un monde où l’apprenant part à la découverte des ingrédients composant le parfum à travers une ballade immersive.
Dans ces deux exemples, plutôt que de proposer un déroulé de formation « classique », une histoire bien construite favorisera l’engagement et l’intérêt des apprenants : ils n’auront pas l’impression d’apprendre, et pourtant, ils retiendront les informations grâce aux émotions suscitées.
Pour certains sujets, le storytelling s’avère impactant. Mais quelles techniques adopter pour créer une bonne communication narrative ?
Comment faire un bon storytelling ?
Pour storyteller un projet de formation et ne pas se perdre, il faut d’abord se poser les bonnes questions pour faire le lien entre le sujet et l’histoire et commencer à déterminer l’aspect qu’aura le récit :
- Quel est mon public cible ?
- Quels sont les objectifs pédagogiques ?
- Quel est le budget disponible ?
- Quels sont les thèmes à aborder ?
- Quelle est l’histoire que je veux raconter ?
- Quel serait l’environnement graphique ?
On définit ensuite un fil rouge principal, c’est-à-dire la situation globale dans laquelle va se situer l’histoire. Ce fil rouge accompagne l’apprenant tout au long de la formation et est le fil conducteur des activités construites pour répondre aux objectifs pédagogiques définis en début de formation. Ces activités pédagogiques permettent de créer du rythme et favorisent la concentration.
Il faut aussi déterminer le ton général de la formation, en évitant un ton trop « scolaire » ou neutre. Si on utilise de la voix-off, cela peut passer par du dialogue entre les personnages, un ton dynamique, interrogatif, enjoué … L’utilisation du sound design (son d’ambiance) permet aussi de renforcer la narration.
Bien sûr, le storytelling ne peut fonctionner sans une réelle adaptabilité à la cible ! On s’adresse aux apprenants de manières différentes en fonction de leur domaine d’expertise, mais aussi de leurs intérêts ou de leurs métiers !
Attention à ne pas confondre “storytelling” et “cas pratique”. Le storytelling n’utilise pas forcément de cas pratiques. A l’inverse, les cas pratiques peuvent s’inscrire dans le cadre d’une formation storytellée pour permettre aux apprenants de se projeter dans des situations concrètes.
Le storytelling est un outil puissant de la formation et s’adapte au contexte. En présentiel, le formateur/animateur peut se positionner en “conteur” de l’histoire, alors qu’en digital learning, les modalités d’activités pédagogiques, le ton, le style, l’environnement graphique et sonore doivent “porter” l’histoire racontée.
Le storytelling, oui mais…
Tous les sujets ne se prêtent pas au storytelling. Il est important de bien définir les besoins des apprenants et de comprendre à qui on s’adresse et sur quel sujet.
Le storytelling peut parfois desservir le sujet sur lequel on axe la formation. Certains apprenants n’aiment pas qu’on leur « raconte des histoires » et peuvent même s’agacer si on ne leur donne pas l’information de façon plus « brute », par exemple sur des sujets très techniques ou scientifiques.
Prenons l’exemple d’un groupe de l’industrie agroalimentaire pour lequel nous avons effectué des modules en finance : nous avons fait le choix de ne pas « storyteller » les différents modules. En effet, nous avons préféré utiliser un format « boîte à outil » dans lequel l’apprenant peut aller piocher les informations à sa convenance, là où un format plus narratif nécessite que l’on suive le module du début à la fin pour maintenir la cohérence du récit et en comprendre l’intérêt.
Ainsi, même si le storytelling est omniprésent dans notre vie quotidienne et de plus en plus utilisé en formation, il ne s’agit pas d’une solution miracle ! Dans certains cas, il n’aura aucune valeur ajoutée et pourra même être contre-productif.
Il est donc important de s’adapter au sujet pour éviter de le complexifier ou de créer de la confusion.
En impliquant intellectuellement et émotionnellement les apprenants, le storytelling a fait ses preuves au service de la formation. Mais comme pour toutes les formations, l’essentiel est d’analyser les besoins des apprenants pour proposer les modalités d’apprentissage les plus adaptées.
C’est notre vision chez TAKOMA, comprendre vos besoins et vous proposer des solutions de formation sur mesure.